KERBERNEZ : Une longue histoire

A la fin du XVII e siècle et au début du XVIIIe, la métairie de Kerbernez appartient aux Goueznou, célèbre et riche famille de notable quimpérois.
En 1764, la famille de Botmilliau acquiert la métairie de Kerbernès, afin d'y construire un manoir ; le domaine est alors réputé pour ses vergers, sa production de cidre et ses pépinières.

Le 28 germinal an 9 (18 avril 1801), Noël -Louis Botmilliau et son épouse Marie-Joseph de la Lande de Calan, vendent le manoir à François le Marié, marchand à Quimper.
Né à Quimper en 1795, il est alors architecte des travaux publics de la ville de Paris.
A la fin de la monarchie de juillet, François Le Marié démolit le Manoir de 1765 et construit le château actuel, mais il profite relativement peu de sa réalisation puisqu'il décède le 15 octobre 1851.
Ses deux enfants vendent en 1852, la propriété composée du Manoir et des métairies de Kerbernès, Kerbiliès, Guerveur, et Coat Ninon.
Le tout est vendu à Jean-Hyacinthe BONNEMANT, "propriétaire" à Nantes qui s'y installe avec sa femme, Amélie-pauline BRISSEL, et neuf domestiques.

En 1864, Kernbernès est à nouveau vendu à Florestan François, marquis de Gouyon-Matignon, comte de Beaufort, enseigne de vaisseau né à Saint-Servan en Ile et Vilaine.
Avec son épouse la comtesse Marie-Ange de Gouyon-Matignon, et leur deux fils, Florestan et Arthur, ils viennent habiter Kerbernez.
Les nouveaux propriétaires de Kerbernès sont des cousins de la famille de Monaco.
En effet, François-Léonor-Jacques de Gouyon-Matignon, comte de Thorigny, épousa le 20 octobre 1715, Louise-Hippolyte Grimaldi, filles d'Antoine Grimaldi, prince de Monaco.
La ligne mâle de la maison de Grimaldi s'étant éteinte dans la personne d'Antoine le 26 février 1731, François Gouyon, le nouveau Duc de Valentinois, devint ainsi prince de Monaco et prit pour lui et ses descendants le nom et les armes de Grimaldi.
L'arrière petit-fils du nouveau petit prince de Monaco, né en 1785, fut prénommé Florestan (il régna en 1841). Voilà sans doute pourquoi, on attribua ce prénom au futur propriétaire de Kerbernès en 1808.

En 1884, peu de temps après la mort, le 23 décembre 1881 à Kerbernès, du marquis de Gouyon-Matignon, Kerbernès est vendu par sa veuve à Alexandre MASSE, marié à Julie PETITCUENOT.

Une nouvelle histoire commence pour KERBERNEZ.

LE SITE :
Dans un paysage de campagne composé de champs, de bois et d'étangs, la parc de Kerbernez conserve le souvenir de jardins de style régulier organisés en terrasses de part et d'autre d'un grand axe visuel donnant sur l'Odet face à l'ancien manoir.
Aujourd'hui, ce site de 123 hectares accueille une école d'horticulture qui a contribué à
l'enrichissement botanique du parc et des jardins.

LES JARDINS :
Le lycée possède un plan très précis des jardins en 1885 ainsi qu'un inventaire botanique des plantes introduites en 1885.
Les abords du manoir sont agrémentés de jardins dont le style est le reflet du style régulier hérité des jardins du XVIIè siècle. Ils sont organisés en terrasses.
Le tracé est remarquable par sa sobriété et sa ca pacité à mettre en élévation l'architecture du bâti et amorcer une longue perspective.

Le parc forestier qui s'étend vers la rivière de l'Odet, est composé d'étangs, de châtaigneraies, de vergers, de champs, de prairies et de landes.

En 1910, un jardin de style paysager est réalisé sur une parcelle jouxtant les jardins réguliers.

L'acé de la propriété s'effectue par l'Ouest, par une allée rectiligne ; cette allée dessert la cour d'honneur du manoir, ses dépendances, les jardins d'agrément, le potager, le parc, les serres, les vergers.

A l'Est, la façade du manoir développe une perspective remarquable de profondeur et d'élégance empruntée au jardin de syle classique du XVIIè siècle.